Ce même rapport rappelle que l'environnement fournit l'essentiel des ressources naturelles vitales de chacun (eau, air, sol, aliments, fibres, médicaments, etc.) et de l'Économie ; « Presque la moitié des emplois mondiaux dépendent de la pêche, des forêts, ou de l'agriculture. On pourra ainsi observer que le droit actuel s’inscrit dans une évolution s’évertuant à objectiver les conditions normatives de la réalisation du bien-être de l’homme dans son environnement. Ces conditions, nous le verrons, produisent un modèle d’organisation et de gouvernance de la vie sociale et participative plus transparente et égalitaire. La question nous conduira également à étudier le prisme de la justiciable du bien-être et la manière dont le juge parvient à saisir ce concept supposé au premier abord mou ou insaisissable. On verra ainsi qu’il existe une série de principes, de droits et de mécanismes juridiques rattachables au bien-être, lesquels, mis en cohérence, laissent entrevoir les potentialités d’un droit en construction pouvant servir à la cause du bien-être. Il semble ainsi que définir le bien-être ne se réduit pas à une forme d’évaluation utilitariste : une sorte de maximisation des niveaux de bien-être des populations comme objectif essentiel des politiques. Nous avons voulu retenir ici une définition qui va au-delà et qui poursuit d’autres objectifs plus globaux. Ainsi, il peut être, par exemple, tout aussi important de promouvoir le bien-être des générations futures que celui des générations présentes. Il peut être également essentiel de promouvoir certains droits de l’homme dans la mesure où ils promeuvent le bien-être.
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